Etre Frère

Rappelée régulièrement par la devise de la République : « Liberté, Egalité, Fraternité », l’exigence posée par nos aïeux est en fait une exigence spirituelle que l’on retrouve dans beaucoup de religions.
Ainsi pour les Chrétiens, le Christ nous dit « celui qui dit aimer Dieu en n’aimant pas son frère est un menteur ».
On retrouve la même force du message dans l’Islam : « La fraternité est un fondement essentiel de l'édification de notre communauté, le Prophète a dit : « Le croyant est pour le croyant comme une construction renforcée dont les éléments se soutiennent. »
Jean Paul II n’a pas hésité à parler de nos frères ainés à propos du peuple juif et déjà Abraham parlait de fraternité.
Aujourd’hui, dans un monde complétement ouvert, est-ce que la notion de fraternité a gardé la même force ou est-ce que les peurs ont pris le dessus et nos frères ne sont finalement que ceux que l’on reconnait autour de soi?
Je répondrai à cette question en posant 2 postulats (chacun étant bien sur libre de les accepter) :
•Tout être humain est mon frère quels que soient ses actes puisqu’il est à l’image de Dieu (je veux bien reconnaitre qu’il est parfois très difficile de voir au-delà des apparences ou de la monstruosités de certains actes, mais si les actes sont condamnables, on peut toujours espérer que celui qui les a commis demandera un jour pardon)
•Toute fraternité est un idéal à construire tous les jours et qu’inlassablement nous devons combattre les peurs et les résistances présentes
Dans un monde où les repères explosent, la notion de fraternité se dilue dans le bruit ambiant sachant que les médias ont tendance à privilégier le sensationnel et le catastrophique. Toutefois nous rencontrons des hommes et des femmes, croyants ou non-croyants, qui discrètement vivent cette fraternité et partagent leurs spiritualités.
C’est l’objectif de ce site de partage que de faire connaitre cela. Notre rôle est aussi de faire-savoir que la fraternité a encore un sens très fort et qu’elle reste un idéal auquel beaucoup restent sensibles.
Comme le souligne le Rabbin Krigier « L’œuvre spirituelle consiste désormais à faire éclore cet universel du sein du particulier. Et désormais, c’est le dialogue interreligieux qui seul le peut et le doit, urgemment. Et pourquoi ? Parce qu’on ne fait pas l’universel tout seul. » Ainsi « sera réalisée la parole inouïe du prophète Sophonie : ‘Alors, Je transformerai le langage des peuples en une langue purifiée, pour qu’ils invoquent tous le nom de l’Éternel et Le servent d’un seul cœur.»